Biographie courte

Enseignant, animateur, formateur, dirigeant associatif, président de diverses associations, depuis plus de 40 ans, il est difficile de décrire concrètement mon métier. Résolument dans l'éducation et la formation, dans l'interculturel, dans la culture, dans l'international. J'aime à mettre en avant la polyvalence, de la conception de projets à leur réalisation, de la vision politique au quotidien de l'animateur social.

Mon histoire

J'ai eu la chance d'apprendre le métier d'enseignant, d'éducateur, de formateur, d'animateur sur le tas. Animateur en bibliothèque publique, dans le but de rapprocher les publics de la lecture, du livre et de la culture, j'ai appris à mettre en place des expositions, à créer des flyers, à organiser des concerts avec des artistes nationaux, voire internationaux. J'ai appris aussi à rentrer en relation avec les associations locales pour inviter les publics et les accompagner.

Enseignant/éducateur avec des jeunes en grande détresse sociale, j'ai appris à gérer en classe un groupe de 12 élèves se méfiant de l'école et à inventer des méthodes issues de mon expérience en éducation non formelle. J'ai découvert l'accompagnement de ces jeunes à l'internat. J'ai écouté leurs plaintes, leurs angoisses et leurs violences. Animateur en centre de vacances, j'ai appris à gérer un budget, à animer un groupe d'intervenants, à réaliser des menus, à prévoir les courses et les activités. Puis ensuite j'ai formé des générations d'animateurs, de directeurs et de gestionnaires de centres de vacances. Enfin, intervenant en théâtre avec des jeunes porteurs de handicaps mentaux lourds, j'ai découvert les frontières entre le réel, le rêve, la fiction, l'angoisse de montrer et de se montrer. Et du coup, j'ai appris à animer une activité théâtre.

« La théorie sans la pratique est inutile, la pratique sans la théorie est dangereuse… »

Mais tout ceci a été possible, dans chaque action par un accompagnement bienveillant par des professionnels ou des bénévoles qui m'ont aidé à créer un parcours, à me construire un chemin formatif et de qualité. Et ensuite le renfort de formations professionnelles et académiques ont solidifié le tout, me permettant de devenir un dirigeant de l'économie sociale dans le champ de l'éducation, de l'interculturel, de la formation d'adultes, des relations européennes et internationales. « La théorie sans la pratique est inutile, la pratique sans la théorie est dangereuse… » disions-nous avec d'autres formateurs dans les années 1990 / 2000.

Mais tout ceci était avant. Avant l'irruption du numérique, avant l'individualisation des rapports à la société et à la formation, avant les ruptures sociales, culturelles, économiques de l'après 30 glorieuses. Avant le passage du « nous » au « je » ! Loin de moi l'idée de dire "avant c'était mieux". Mais la possibilité de lier dans une formation la pratique et la théorie s'éloigne souvent aujourd'hui. Les rôles, les formations de chacun se sont de plus en plus spécialisés, créant des frontières difficiles à traverser. Pourtant je pense qu'il existe des grands invariants dans l'éducation. Ils seront à l'œuvre demain :

- l'éducation doit renforcer la cohésion sociale. Peu importe les méthodes, l'éducation doit favoriser la vie en société, doit permettre de former des êtres libres, conscients, critiques, faisant partie d'une unité de destin.

- l'accompagnement par une personne (et non par une machine) sera plus que jamais nécessaire. Sinon des apprenants seront exclus des processus d'apprentissage et de formation. Une personne ne peut être laissée seule devant une machine ou devant des outils d'apprentissage. L'échange et l'aide bienveillants sont nécessaires pour apprendre.

- l'apprenant doit être au centre du processus éducatif, en interaction avec d'autres et avec des formateurs. La construction du système éducatif doit être globale. La communauté éducative est considérée au sens large (parents, acteurs locaux, entreprises...).

- enfin, le décalage au-delà des frontières réelles ou personnelles doit permettre aux individus de mieux comprendre les enjeux…L'apprentissage des langues, les déplacements intra et extra-européens sont indispensables pour refuser les replis sur soi et l'émergence de formes d'exclusion. Cette translation individuelle et collective est indispensable.

- les compétences transversales (éducation à la démocratie, savoir être dans un groupe, prendre la parole) sont obligatoirement complémentaires des compétences de base disciplinaires.
 

Compétences du futur

• l'éducation à l'environnement, enjeu éducatif pour une société plus inclusive
  
   
• contribuer à réduire les fractures numériques et sociales.
  
   
• lien éducation non formelle ET éducation formelle