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Ouverture de la Cité des Métiers de Bruxelles

Ouverture de la Cité des Métiers de Bruxelles

La Cité des Métiers (CDM) de Bruxelles célèbre son ouverture par une semaine de conférences, tables rondes et échanges autour de 5 thèmes : l’orientation, la formation, l’emploi, l’entreprenariat et la mobilité. Toute l’équipe est présente pour accueillir, guider et informer les différents visiteurs.

Cet espace, au cœur de Bruxelles, s’inscrit dans le réseau international des Cités des Métiers et en respecte la charte en offrant, à toute personne désireuse d’être orientée, un service libre d’accès, gratuit et anonyme.

Un espace d’accueil: des personnes sont présentes dès l’entrée dans la CDM pour orienter au mieux les visiteurs en fonction de leurs demandes et besoins;

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La CDM de Bruxelles s’organise autour de 5 grands domaines : choisir, apprendre, travailler, entreprendre et la mobilité.

Différents espaces sont présents et accessibles au public:

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Un espace multimédia: on y trouve de nombreux ordinateurs qui fournissent un accès à internet, à un traitement de texte et à un logiciel de présentation, ceci pour permettre aux visiteurs de réaliser des recherches et travaux multiples. Des tablettes numériques sont également mises à disposition. Elles sont dédiées aux métiers (vidéos, descriptifs, etc.).

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Des « stewards numériques » sont présents pour aider les personnes à utiliser ces différents outils;

Un espace documentation : des brochures, livres et autres documents, proposés dans les 2 langues, sont consultables sur place. Ils sont organisés autour des 5 domaines;

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Un espace de conseil individuel : des conseillers en orientation y reçoivent les personnes désireuses d’un conseil personnalisé. 15 boxes accueillants sont prévus à cet effet. Les conseillers d’orientation sont détachés des différentes structures partenaires de la CDM : Actiris, Bruxelles Formation, VDAB, Tracé, CEFA, Enseignement de Promotion Sociale, EFP, SFPME, Skills, la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Pôle Académique de Bruxelles et le Centre de validation des compétences. Chacun a son domaine d’expertise mais travaille en étroite collaboration avec ses collègues;

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Un espace d’activités collectives : celui-ci est dédié à l’organisation de rencontres, de conférences, etc.

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(Photo : Olivia P’Tito – Bruxelles Formation, Grégor Chapelle – Actiris – Catherine Kinet – CDM Bruxelles)

La journée du 24 avril (incluse dans la semaine « Portes ouvertes ») était consacrée à la formation. Différentes présentations, tables rondes et conférences ont été organisées dans les 2 langues. Pour la partie francophone, la journée a débuté avec une présentation de l’enseignement de Promotion sociale (EPS) et les possibilités qu’il offre de reprendre des études à l’âge adulte. Ainsi, les personnes présentes ont pu découvrir que ce type de structure permet d’obtenir un diplôme, brevet ou certificat officiels reconnus par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il y a également moyen d’y suivre une partie de formation vu son organisation modulaire. Les finalités de cet enseignement sont multiples : permettre une formation tout au long de la vie à travers un épanouissement individuel grâce à une meilleure insertion professionnelle, sociale, scolaire et culturelle, augmenter les moyens pour lutter contre l’analphabétisme, développer l’offre de formation débouchant sur l’obtention d’un CESS avec une meilleure insertion professionnelle à la clé, se spécialiser dans un secteur grâce aux formations continues, et répondre aux besoins et demandes du secteur professionnel.

La table ronde qui a suivi cette présentation était dédiée à l’alternance. Des représentants de l’OFFA (Organisme Francophone de la Formation en Alternance), du SFPME (Service de Formation des PME), de l’EFP (Institut bruxellois de la formation en alternance) et des CEFA (Centre d’Education et de Formation en Alternance) étaient présents. Ils ont rappelé que l’alternance avait, ces dernières années, évoluée de manière très positive. Ainsi, elle devient de plus en plus un choix positif et non plus une orientation de la dernière chance. Les experts ont mis en avant que l’alternance est un apprentissage organisé en 2 temps avec une rémunération mais elle peut être multiple et variée en fonction du centre de formation, de l’apprenant et de l’entreprise d’accueil. L’apprenant, en intégrant ce système de formation, doit changer de statut, il doit non plus mobiliser son statut d’étudiant mais bien sa nouvelle identité professionnelle. Il fera partie d’une équipe et par là, sera lié à la productivité de l’entreprise. Cette forme d’apprentissage est là pour répondre à une demande des employeurs (main d’œuvre qualifiée) mais également et surtout à une demande des personnes voulant apprendre autrement. A l’heure actuelle, ce système est mieux mis en valeur que par le passé, la preuve en est qu’il se développe également au niveau de l’enseignement supérieur (Hautes Ecoles, Universités et EPS). Il est, dès lors, important que l’on comprenne que de nombreuses compétences sont travaillées (softskills, compétences intellectuelles, etc.) et pas seulement des compétences techniques. Le parcours de formation dans l’alternance est un parcours complet amenant les personnes à être formées comme ceux issus des filières plus classiques mais autrement !

L’après-midi de cette journée a été prise en charge par le pôle académique de Bruxelles (regroupe les différents acteurs de l’enseignement supérieur). Deux conférences ont été organisées : « Programmes multilingues et parcours des étudiants : facteurs de choix et réussite » et « Les pratiques numériques dans l’enseignement supérieur ».

La première conférence a abordé, à travers la présentation d’une étude menée à l’Université Saint-Louis, l’importance des langues dans le domaine universitaire. De plus en plus de parcours propose une immersion partielle bilingue ou trilingue. L’étude met en avant le « coût d’entrée » plus élevé lors du passage secondaire-supérieur pour les étudiants dans ces formations en immersion. Il est dès lors important de fournir un encadrement adapté à ces situations. Même si une étude de 2016 de De Clercq, Galand, Frenay montre qu’ils existent des facteurs liés à l’entrée à l’université qui influencent la réussite (facteurs d’entrée socio-économiques, liés à la performance pendant les études secondaires, l’environnement social, les croyances motivationnelles ou encore l’engagement), il est essentiel de ne pas utiliser ces facteurs-là comme moyens de sélection mais bien comme outils d’analyse de difficultés potentielles et ainsi offrir une aide, un support adaptés. Quelques pistes ont d’ailleurs été proposées dans ce sens :

  • Aide à la prise de notes ;
  • Aide à la compréhension des consignes ;
  • Syllabus adaptés permettant la traduction de certains termes-clés ;
  • Cours de langues dédiés aux disciplines non linguistiques.

La deuxième conférence menée par l’Université Libre de Bruxelles, nous a plongée dans la transition vers l’utilisation du numérique dans l’apprentissage. L’étude menée ici montre que la génération « digital native » à laquelle appartiennent les étudiants, est multitâche, plutôt graphique que textuel, « zapping » et plus performante en réseaux mais n’a qu’une maîtrise partielle de l’utilisation des outils numériques. Cette génération montre, en effet, des difficultés dans la recherche et l’organisation des informations dans le numérique. Toutes les compétences techniques ne sont pas non plus maîtrisées. Il est dès lors important de développer les compétences en littératie médiatique numérique. Un accompagnement dans l’usage doit être mis en place pour ne pas engendrer des fractures entre les étudiants. La question de la formation et de l’accompagnement des enseignants dans l’utilisation du numérique a également été abordée. Ainsi on a pu découvrir que seulement 9% des enseignants interrogés se sentent capables d’intégrer les outils numériques dans leurs cours, 45% déclarent avoir besoin d’un accompagnement et 46% ne s’en sentent pas capables du tout. La conférence s’est clôturée par 5 recommandations liées à la mise en place du numérique dans l’enseignement :

  • Mettre en place une formation et un accompagnement dans la formation de base et continue des enseignants ;
  • Elaborer des espaces d’apprentissage adaptés aux besoins du numérique ;
  • Repenser la méthodologie de l’équipement (exemple : ne pas fournir le matériel avant la formation) ;
  • Développer une recherche par et pour la pratique ;
  • Encourager l’émergence de communautés de pratique.

A travers ces différents moments de présentation et d’échanges, les personnes présentes ont pu découvrir tout l’intérêt d’avoir un espace dédié à l’orientation et la guidance où tous les acteurs se côtoient. Cette journée était riche en découvertes, apprentissages et échanges. La CDM a illustré, à travers celle-ci, les principes qu’elle veut mettre en avant : Apprendre, Choisir, Entreprendre, Travailler et S’ouvrir aux possibilités par la mobilité.

                             

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