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EPALE Podcast : Libérés par le savoir - se former en prison pour se réinsérer dans la société.

Un podcast en 4 épisodes pour se plonger dans le monde l'éducation et la formation en milieu carcéral...

À l’échelle mondiale, environ 11 millions de personnes sont actuellement incarcérées, un chiffre en constante augmentation. En Europe, la population carcérale tourne autour du demi-million d'individus, chiffre en constante augmentation...

En Belgique, la situation reste préoccupante avec plus de 11000 détenu·e·s et une surpopulation carcérale plaçant le pays au 4e rang des pays les plus touchés par ce phénomène

Cette surpopulation fréquente dans les prisons met à rude épreuve les systèmes pénitentiaires, souvent incapables de garantir des services essentiels comme l’éducation, pourtant requis par les normes internationales. Or, l'éducation est un droit humain fondamental dont personne ne devrait être privé, y compris en détention. Consacré par la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce droit englobe l’apprentissage tout au long de la vie. Il implique donc l’accès à une éducation de qualité, depuis le premier jour d’incarcération jusqu’à la réinsertion, et au-delà. L’éducation en prison a un impact réel et positif : elle permet aux détenu·e·s d’acquérir des compétences, de retrouver motivation et sens. Elle réduit les risques de récidive et augmente les chances de réinsertion, notamment sur le plan de l’emploi.

En Belgique francophone, un projet en lien avec ces aspects est soutenu par le Fonds Social Européen : le projet "REINSERT". Cette initiative, menée par l´Enseignement pour Adultes, reprend toutes les actions réunissant les conditions nécessaires à l’inscription des détenu·e·s dans un parcours de formation afin de permettre, à terme, leur insertion sur le marché de l’emploi. 

En collaboration avec l'équipe de REINSERT, EPALE a réalisé un podcast en 4 épisodes pour mettre la lumière sur ce secteur méconnu - voire mal considéré- de l'éducation en milieu carcéral et d'entendre tous les acteurs qui œuvrent pour offrir des opportunités de formation aux détenu·e·s.

Libérés par le savoir - Se former en prison pour se réinsérer dans la société...

On vous emmène derrière les murs des prisons, là où certains détenus trouvent dans la formation un moyen de se reconstruire et de préparer leur avenir. Durant ces quatre épisodes, nous allons découvrir les parcours souvent invisibles et entendre des histoires de résilience et d'espoir. Parce que l'éducation peut être bien plus qu'un simple apprentissage… Parfois, c'est une véritable clé pour changer de vie.

Episode 1 : Réinsert...plus qu'un projet!

1.créations collectives/Cours de photo-Prison de Forest et Haren
création collective/Cours de photo-Prison de Forest et Haren *

Pour commencer, nous plantons le décor.

Qui sait vraiment qu’il existe des formations en prison, en Belgique ?Et pourtant, un jour ou l’autre, les détenus doivent retrouver leur place dans la société. Mais sans préparation, sans accompagnement… c’est presque mission impossible.

C’est là qu’intervient Réinsert, un projet porté par l'enseignement de promotion sociale en FWB et cofinancé par le Fonds Social Européen. Son objectif ? Lutter contre l'exclusion et favoriser la réinsertion grâce à la formation en milieu carcéral.

Apprendre un métier, obtenir un diplôme, développer de nouvelles compétences… Autant de leviers pour éviter la récidive et reconstruire un avenir viable. Mais concrètement, comment ça fonctionne ? Qui peut en bénéficier ? Quels sont les défis à relever ?

Nous sommes allés les rencontrer, dans leurs bureaux, pour en savoir plus sur ce dispositif et sur les coulisses de la formation en prison.

Vers le premier épisode

Episode 2 : Paroles de détenu·e·s

2.créations collectives/Cours de photo-Prison de Forest et Haren
création collective/Cours de photo-Prison de Forest et Haren *

Cette fois, direction la prison.

Sas, sonnettes, badges… Ici, tout est contrôlé, tout prend du temps. Et pourtant, malgré cet univers figé, certains trouvent une échappatoire – une évasion de l’esprit…

C’est le cas de Sébastien et Ambre (prénoms d’emprunt). Lui a suivi plusieurs formations qualifiantes, elle s’est tournée vers l’art. Pour eux, apprendre, c’est tenir bon, garder espoir.

Mais pourquoi choisir de se former quand on est en détention ? Comment surmonter le regard des autres, le manque de motivation, les contraintes du milieu carcéral ? Leur témoignage met en lumière les difficultés, mais aussi les petites victoires et l’impact concret que peut avoir la formation sur leur quotidien et leur avenir.

(Petite note : l’enregistrement d’Ambre a eu un souci technique, mais son témoignage valait vraiment le coup d’être partagé.)

Vers le deuxième épisode 

Episode 3 : Profs en prison...une vocation ? 

3.créations collectives/Cours de photo-Prison de Forest et Haren
création collectives/Cours de photo-Prison de Forest et Haren *

Et du côté des profs, comment ça se passe ?

Ils viennent enseigner, mais ils ne font pas partie de l’univers carcéral. Parfois attendus avec impatience, parfois juste tolérés… ils doivent jongler entre transmission du savoir et réalité du quotidien en prison.

Leur but ? Profiter de ce temps d’incarcération pour donner aux détenus des outils, des compétences, une nouvelle image d’eux-mêmes.Parce qu’une formation, c’est aussi une chance de mieux se projeter dans l’avenir.

Mais enseigner en prison, ce n’est pas comme enseigner ailleurs. Entre les contraintes de sécurité, les rythmes imposés et l’instabilité des effectifs, ces enseignants doivent faire preuve d’adaptation et de patience au quotidien. Quelles sont leurs motivations ? Leurs plus grandes satisfactions ?

Nous avons discuté avec quelques profs et une directrice d’établissement pour comprendre comment tout cela s’organise concrètement… et à quoi ressemble la réalité de l’enseignement derrière les barreaux.

Vers le troisième épisode

Episode 4 : gardiens de l'avenir.

4.créations collectives/Cours de photo-Prison de Forest et Haren
création collectives/Cours de photo-Prison de Forest et Haren *

Pour finir, nous nous intéressons à ceux qui, dans l’ombre, rendent tout cela possible.

Les agents pénitentiaires ne sont pas là que pour surveiller. Ils jouent un rôle clé pour que les formations existent et se déroulent dans les meilleures conditions possibles.

Autorisations, encadrement des déplacements, gestion des imprévus… sans eux, rien ne pourrait fonctionner. Pourtant, leur rôle est souvent méconnu, voire sous-estimé.

Avec eux, nous allons parler anecdotes, défis, petites victoires et grandes transformations. Leur conviction est simple : la formation, ce n’est pas juste un passe-temps, c’est un tremplin pour l’avenir.

Nous avons rencontré deux agents passionnés, qui nous ont partagé leur expérience avec beaucoup de sincérité. Comment perçoivent-ils l’impact de ces formations ? Que retiennent-ils des échanges avec les détenus en apprentissage ? Et surtout, comment voient-ils l’avenir de l’éducation en prison ?

Vers le quatrième épisode

Concernant les photos d'illustration : 

*"La formation "Initiation à la photographie numérique" est née d'un partenariat entre le SLAJ-V et l'Ecole de Photographie et de Techniques Visuelles Agnès Varda. Elle est soutenue et financée par le FSE et Réinsert. Il s'agit d'une formation qualifiante de 80 périodes réparties sur une période de 4 mois environ. Son objectif est d'apprendre à maîtriser les bases techniques de la prise de vue, et de développement dans un logiciel de retouche. Une quarantaine d'élèves encadrés par Anne-Flore Mary, photographe et professeur de l'Ecole de Photographie Agnès Varda et Amandine Jansen, chargée de projet du SLAJ-V y ont déjà participé. Cette formation offre un espace temps d'échanges, de vie, de rêves partagés, de liberté de création et d'espoirs. Chaque groupe crée une dynamique de bienveillance, apprend à se valoriser et valoriser son prochain, aidant ainsi au processus de reprise de confiance en soi et d'aide à la réinsertion."

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