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Que fait l'Europe pour la formation et l'inclusion sociale?

La deuxième table ronde de la Conférence européenne qui s'est tenue à Bruxelles le 25 octobre dernier, avait pour objet '' Que fait l'Europe pour la formation et l'inclusion sociale?'' et réunissait Alexia SAMUEL – Assistance politique pour l'équipe ''Compétences des adultes'', Commission européenne (UPs, European Pillar of Social Rights) -, Maude SIRE – Responsable du pôle promotion de l'Agence Erasmus+ France / Education Formation, AEFA-EPALE-, Babsy POOS – Membre de l'Autorité de gestion du FSE Luxembourg-,  et Jacqueline PACAUD – Cheffe de secteur Erasmus+, Enseignement scolaire, formation professionnelle, compétences et éducation des adultes, Commission européenne-,  autour d'un état des lieux des outils européens favorisant l'inclusion sociale à travers la formation.

La deuxième table ronde de la Conférence européenne qui s'est tenue à Bruxelles le 25 octobre dernier, avait pour objet '' Que fait l'Europe pour la formation et l'inclusion sociale?''.

Elle réunissait Alexia SAMUEL – Assistance politique pour l'équipe ''Compétences des adultes'', Commission européenne (UPs, European Pillar of Social Rights) -, Maude SIRE – Responsable du pôle promotion de l'Agence Erasmus+ France / Education Formation, AEFA-EPALE-, Babsy POOS – Membre de l'Autorité de gestion du FSE Luxembourg-,  et Jacqueline PACAUD – Cheffe de secteur Erasmus+, Enseignement scolaire, formation professionnelle, compétences et éducation des adultes, Commission européenne-,  autour d'un état des lieux des outils européens favorisant l'inclusion sociale à travers la formation.

 

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Nous vous proposons ici des extraits de leurs interventions:

Alexia SAMUEL rappelle tout d'abord les défis auxquels doit faire face aujourd'hui l'Europe: 1 citoyen sur 4 ou sur 5 risque la pauvreté ou l'exclusion sociale en 2017..., alors que pèsent de nombreuses incertitudes parmi lesquelles la mondialisation, la précarisation de certains emplois, la libéralisation des services publics, les changements climatiques… Formation et inclusion sociale sont des domaines corrélés – la recherche montre que la montée en compétences est associée à un meilleur niveau de vie, une meilleure employabilité, mais aussi une meilleure santé et une meilleure participation démocratique... 70 millions de personnes en Europe, qui sont peu qualifiées, c'est-à-dire n'ont pas de diplôme d'éducation secondaire du deuxième cycle, participent moins bien à la formation que les autres.

Parmi les raisons figurent notamment l'obstacle financier pour un tiers d'entre eux, un manque de soutien de la part de l'employeur ou des services publics. Cela doit interpeller tous les acteurs du secteur: il y a des défis structurels de la formation en terme de manque de coordination... Un autre défi, sous-estimé selon Alexia Samuel, c'est que 80% de ces personnes peu qualifiées ne participent pas à la formation par manque de motivation, elle-même due au fait qu'elles ne sont pas forcément conscientes des bénéfices que cette formation peut leur apporter. Il y a également la grande variété des systèmes de formation dans les Etats membres, avec des financements dans les pays qui reflètent les écarts de situation.  Enfin parmi les défis, figurent les problèmes structurels de secteur (notamment manque de coordination, prestation de service fragmentée, assurance qualité parfois difficile à mettre en œuvre...). La Commission européenne est consciente que  ''la formation des adultes joue un rôle clé pour l'inclusion sociale, mais qu'il reste beaucoup à faire. ''Notre rôle c'est un peu d'apporter une réponse coordonnée à ces défis-là''.

Elle souligne que ce n'est pas une question nouvelle pour l'Europe et pour la Commission européenne: avec le traité de Rome, puis avec l'accent politique mis sur l'éducation et la formation tout au long de la vie, notamment avec le processus de Copenhague, l'agenda européen des adultes avec ses priorités renouvelées en 2015, le processus de Riga ... l'inclusion sociale est au cœur des cadres politiques pour l'éducation des adultes et pour la formation professionnelle. Il y a aussi l'initiative de 2017, le Socle européen des droits sociaux, dont le tout premier principe est le ''droit à l'éducation, la formation et l'apprentissage tout au long de la vie''.

En 2016, afin de répondre de manière coordonnée au challenge des compétences en Europe, une Nouvelle stratégie des compétences pour l'Europe est adoptée. Notamment, Upskilling Pathways, le Parcours de renforcement des compétences, recommande aux Etats membres de proposer aux citoyens européens peu qualifiés des opportunités de formation, de requalification: le parcours se compose de trois étapes (évaluation des compétences, formation, validation et reconnaissance) et vise à renforcer les compétences de base en lecture et écriture, calcul et compétences digitales. ''La valeur ajoutée de cette initiative, souligne-t-elle, c'est de proposer un parcours cohérent entre ces trois étapes pour les individus, et que les acteurs, eux, s'entendent... en matière d'ingénierie de formation, financière, dans une dynamique partenariale, afin que l'apprenant, lui, puisse évoluer de manière relativement cohérente et simple à travers les dispositifs de formation ou de qualification''.

Et pour la suite ? Alexia Samuel indique qu'il ''est clair que les adultes les plus vulnérables les moins qualifiés vont rester au coeur des dispositifs''...  Du côté du financement, ''l'idée, c'est de prendre acte que l'Europe investit déjà beaucoup dans les compétences et dans l'humain, notamment à travers Erasmus+, notamment le FSE'' ... un ''investissement que l'Europe a fait, continue de faire et veut continuer de faire en l'être humain''.

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Maude SIRE rappelle tout d'abord quelques chiffres; ainsi en ''30 ans, soit 1987-2017, ce sont 9 millions de personnes qui ont bougé à travers les projets, à travers les mobilités, dans le cadre d'Erasmus et des programmes précédents''. Et Erasmus+, ajoute-t-elle, c'est ''plus d'Erasmus pour tous..'': jeunes (étudiants, jeunes en formation professionnelle...), tous ceux qu'elle nomme les ''pédagogues'' au sens large : formateurs, éducateurs, enseignants...; grâce  à Erasmus+, des acteurs variés – collectivités, acteurs du social, acteurs de l'éducation...- peuvent travailler aussi tous ensemble''.

Sur la programmation actuelle 2014-2020, le budget pour Erasmus+, pour toute l'Europe, est un investissement collectif conséquent, il va atteindre environ 15 milliards d'euros sur la période... Pour les adultes, deux secteurs lui sont dédiés: formation professionnelle, et éducation des adultes, soit, ''quasiment 30% du budget d'Erasmus+ alloué à ces deux secteurs''.

Que finance Erasmus+? La ''mobilité'' des jeunes et des ''pédagogues'', que ce soit pour une formation, un stage, des échanges... (c'est ''l'action clé 1''); des projets de coopération entre les différents acteurs de l'éducation (c'est ''l'action clé 2''), et ce, quelle que soit l'échelle du projet et la diversité de ces projets, ce ''qui permet quasiment à tout type de structure de pouvoir engager des coopérations européennes'', souligne Maude Sire. Il y a également un système de soutien aux Etats membres dans le domaine de l'éducation, - l'agenda européen pour la formation et l'éducation des adultes en fait partie -... Enfin, un certain nombre d'outils sont également mis à disposition des acteurs de l'éducation et de la formation, parmi lesquels EPALE, outil d'échanges, de collaborations, de ressources et de mises en contact pour les acteurs de l'éducation et de la formation des adultes.

Pour solliciter un financement Erasmus+, les deux dimensions impératives, précise Maude Sire, sont des partenaires en Europe d'une part, d'autre part une dimension éducative, qu'il s'agisse d'éducation ou de formation formelle, informelle ou non formelle.

Elle ajoute que ''dans 99% des cas, ces financements ne demandent pas de cofinancement… et la plupart de ces financements sont forfaitaires: dans les 3 trois premiers mois, une partie de la totalité des fonds du projet est versée, le solde l'est au moment du rapport final'', ce qui est aussi, notamment pour les structures les plus petites, ''un cadre de sécurisation''.

La conclusion de Maude Sire: ''faites des projets! ''.

 

Babsy POOS indique que pour le Fonds social européen (FSE), né avec le Traité de Rome, le social est au cœur de sa réflexion.  L'inclusion sociale et la formation des adultes sont, pour la période 2014-2020, deux des activités principales du FSE. Elle rappelle les quatre priorités du FSE : ''la promotion de l'emploi durable; la promotion de l'inclusion; l'investissement dans l'éducation et la formation; le renforcement des capacités institutionnelles''. Les activités et les publics cibles sont très variés. Pour l'inclusion sociale, le règlement FSE prévoit que dans tous les pays, au moins 20% de l'enveloppe soit dédiée à l'inclusion sociale, et pour la période post 2020, la Commission européenne a proposé 25%''...

Elle énonce deux principes inscrits dans le règlement FSE: ''le partenariat'', un partenariat Commission européenne et autorités nationales et régionales pour fixer tous les 7 ans les priorités pour chaque Etat membre et pour chaque programme… ''le cofinancement'', il  a toujours une part nationale et une part européenne, et cela peut varier selon les pays.

Le marché du travail est en profonde mutation, souligne-t-elle, donc ''il faut absolument investir dans les compétences digitales et d'autres compétences nouvelles''... ''Et le FSE c'est vraiment un instrument très intéressant pour pouvoir soutenir des projets dans ce sens, parce que le FSE apporte beaucoup d'attention à l'aspect de l'innovation … Et c'est aussi un moyen pour faire des coopérations transnationales...''

En conclusion, Babsy Poos donne l'exemple, en vidéo, de ''l'un de nos projets, qui existe depuis 2015 : le Fit4Coding... projet fait en collaboration avec notre Agence d'emploi ADEM : des cours de coding... pour donner des qualifications aux demandeurs d'emploi afin qu'ils puissent travailler dans les nouveaux emplois numériques''.

 

Jacqueline PACAUD rappelle tout d'abord qu'il y a ''tout un processus politique qui est mis en place de façon à faire coopérer entre eux les Etats membres, et il y a des programmes... Le principal programme pour l'éducation, c'est le programme Erasmus+, mais il a aussi d'autres programmes, d'autres outils qui financent la formation, comme le FSE''.  Les programmes européens très souvent fonctionnent sur 7 ans... le programme Erasmus+ actuel est valable sur la période 2014-2020''.  Que va-t-il se passer ensuite?'

La Commission européenne a adopté une proposition pour la période 2021-2027. Cette proposition est en cours de débat au Parlement européen et au Conseil. Jacqueline Pacaud indique qu'elle peut ''déjà (nous) donner quelques éléments''... ''au conditionnel, puisque tout, évidemment, est soumis à la décision finale du Parlement et du Conseil''.

''Le nouveau programme qui va s'appeler a priori Erasmus, va passer de 15 milliards d'euros à 30 milliards d'euros sur une période de 7 ans pour les 28 Etats membres et toujours pour tous les secteurs de la formation et de l'éducation''... ''Dès les premiers articles de cette base légale telle qu'elle a été proposée par la Commission européenne, le mot inclusion apparaît... Cela veut dire que l'inclusion fait partie effectivement des grands objectifs de la prochaine période''... ''Qui dit plus d'argent dit évidemment plus d'actions, plus d'activités, plus de financements, plus de mobilités... Il y aura également plus d'argent pour les projets de coopération''.

Jacqueline Pacaud précise que déjà aujourd'hui dans le guide du programme Erasmus+, on peut voir de manière claire que dans ''les partenariats stratégiques'', l'inclusion sociale fait partie des objectifs; deux exemples de projets financés sont cités: ''En mouvement'' et ''L'Encyclopédie des migrants''.

Elle ajoute que le programme Erasmus+, c'est également des appels à projets spécifiques; ainsi, pour 2018, un appel à projets spécifique sur le thème ''inclusion sociale'' a été lancé. Ce sont 31 projets qui ont été sélectionnés, grâce à un budget de 14 millions d'euros, tous secteurs confondus, spécifiquement sur ce thème.

Ce sera encore mieux dans le futur, souligne Jacqueline Pacaud, ''parce que budget accru, objectifs clairs, mais aussi parce qu'un mode opératoire plus simple, plus inclusif'', pour ''que tout le monde puisse participer y compris les petites organisations''.

La conclusion de Jacqueline Pacaud: ''Allez voir tous les projets… ils sont disponibles en ligne... ... vous allez voir ce que l'on fait, et surtout avec qui… et  ça va vous donner des idées de partenaires potentiels''.

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