Pendant plusieurs années, Anne a été responsable export dans l’industrie et si l’Europe était déjà bien présente dans son travail, elle sentait qu’elle avait envie de s’y engager autrement. C’est ainsi qu’en 2000, elle rejoint le premier DESS d’ingénierie de projets européens à Caen et depuis elle est pleinement engagée dans le montage, le pilotage, la coordination, l’animation et l’évaluation de projets européens.

En 2009, elle rejoint l’INSUP dans le cadre d’un dispositif en lien avec le Haut-Commissariat à la Jeunesse et le Conseil Régional Aquitaine qui avait pour objectif de développer la mobilité dans les pays francophones en ciblant plus particulièrement les Neets (jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation). Depuis sa création en 1978, l’INSUP accompagne en effet le public demandeur d’emploi, adulte et jeune, vers une activité professionnelle et les salariés dans l’évolution de leurs compétences. Ouverts à l’Europe et au monde, l’INSUP s’est doté d’un service Mobilité internationale : accueil et envoi de stagiaires et publics demandeur d’emploi avec ERASMUS +.

Anne est restée à l’INSUP après son premier projet et elle occupe aujourd’hui le poste de responsable Europe. Entre 2009 et 2016, elle est pleinement investie dans l’animation de la politique de mobilité internationale confiée par le Conseil Régional Aquitaine à l’INSUP à travers la Plateforme Aquitaine Cap Mobilité. L’objectif de cette plateforme était de professionnaliser les acteurs de la mobilité du territoire aquitain et de proposer un accompagnement sur les questions relatives à l’évaluation des compétences développées dans le cadre des mobilités. L’INSUP développe pendant cette période un outil : le TCC – Tutorats et Capitalisation des Compétences. Ce dernier recevra en 2013 un « European Award : la Vita è bella » comme initiative innovante dans la validation des compétences relevant de l’apprentissage informel et non formel en Europe.

La question des compétences acquises pendant une mobilité, de leur évaluation et de leur reconnaissance reste au cœur de l’activité d’Anne et se poursuit dans la mise en œuvre du projet européen AKI. Ce projet développé en 2015 a contribué à identifier et valoriser les compétences transversales, développées en mobilité internationale par les jeunes de 18 à 30 ans, hors cursus scolaire et universitaire. Financé dans le cadre du programme Erasmus+ Jeunesse et porté par un consortium solide - l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), l’Office franco-québécois pour la Jeunesse (OFQJ), l’Institut Supérieur de Formation Permanente (INSUP), l’Union Wallonne des Entreprises (UWE) – il a permis de rendre ces compétences plus visibles et de renforcer leur pertinence sur le marché du travail et dans la société. Des partenaires associés sont venus enrichir les travaux :  le Bureau International Jeunesse Wallonie Bruxelles (BIJ) et les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ). AKI est toujours utilisé par de nombreux organismes et répond toujours à son objectif initial. Une version numérique existe aujourd’hui  AKI APP

Anne continue son engagement sur ce sujet fondamental des compétences au sein du service Europe de l’INSUP qui a intégré le département Ingénierie et développement. La dimension européenne de son activité s’en trouve encore renforcée et tous ces projets ont permis à Anne de partager des moments personnels et professionnels incroyables, car pour elle l’humain prime sur tout !

Poussée par une curiosité insatiable et une envie toujours aussi forte de travailler sur les compétences et leur reconnaissance, Anne est également depuis 2022, membre du groupe d’expertise pour l’AEFA- Agenda Européen pour la Formation des Adultes sur le parcours de renforcement des compétences et elle contribue à la professionnalisation des acteurs aux approches Rectec et FabMap. En décembre, l’AEFA fêtera ses 10 ans, l’occasion de mettre en lumière tous ces projets en lien avec les compétences !