3ème université de l’AFREF – Où va la formation après la réforme?
En partenariat avec différents acteurs, l’université Afref est ouverte à la réflexion et aux échanges sur l’évolution et les perspectives d’avenir du dispositif français de formation.
Elle consacrera le 13 décembre prochain nne matinée consacrée à des ateliers :
Atelier 1 : la réforme de la formation professionnelle : quelles transformations implique-t-elle pour la personne « qu’elle vise » ?
La loi instaure un droit à la formation pour tous, attaché à la personne.
Ce faisant, elle présuppose la capacité de chacun à opérer des choix raisonnés au regard de son parcours professionnel et des moyens pour le concrétiser. La personne se retrouve ainsi dans une posture de sujet autonome, acteur et responsable de lui-même.
Un tel modèle a-t-il des chances d’émerger ? Va-t-il concerner tout le monde ? A quelles conditions ? et que deviennent celles et ceux qui ne rentreraient pas dans « sa logique » ?
Atelier 2 : le paritarisme un alibi pour le dialogue social ?
La loi du 6 septembre 2018, en tenant assez peu compte de l’ANI des partenaires sociaux et en supprimant les instances (COPANEF, COPAREF, FPSPP) où les partenaires sociaux étaient seuls maîtres à bord, remet en cause les équilibres. Elle laisse alors penser, si l’on n’y prend garde, que la gestion paritaire et la place du paritarisme dans le champ de la formation professionnelle ne sera bientôt plus qu’un souvenir.
Atelier 3 : La formation peut-elle être un bien de consommation ?
La réforme actuelle propose pour le financement de la formation, un crédit individuel négociable de grée à grée entre le consommateur et le fournisseur. Cette conception du financement de la formation la transforme en un bien de consommation.
Quelles sont les conséquences et risques de dérive d’une telle conception ?
Suivis l’après-midi par une table ronde :
« Quelle place est accordée à l’individu et aux organisations paritaires dans le nouveau marché de la formation ? ».
Synthèse de la journée par Bernard Liétard, Professeur émérite CNAM