« Ce qui compte pour nous, c’est la participation ! » – Projet Erasmus+ « Formation des adultes en langues des signes »

L’article original est paru sur le site Internet de l’Agence nationale auprès du BIBB.
Rudi Sailer, président du réseau d’associations pour sourds et malentendants Netzwerk der Gehörlosen-Stadtverbände e.V., qui coordonne ce projet Erasmus+. (© Net-GEst eV)
Après l’enseignement scolaire, de nombreuses personnes sourdes et malentendantes n’ont que rarement recours aux offres de formation continue et de formation des adultes. D’une part, cela est dû au manque de soutien à la lecture et à l’écriture dans les établissements spécialisés. D’autre part, l’accès aux offres n’est souvent pas possible, notamment aux offres de formation politique. C’est ici qu’intervient le projet Erasmus+ « Formation des adultes en langues des signes ».
« Nous nous sommes donné pour objectif l’élaboration d’un concept de formation innovant pour les adultes sourds et malentendants, qui peut être appliqué dans différents pays d’Europe centrale », déclare Rudi Sailer, président du réseau du réseau des associations pour personnes sourdes et malentendantes Gehörlosen-Stadtverbände e.V. Ce projet Erasmus+, auquel participent également l’association pour personnes sourdes et malentendantes d’Ingolstadt (GVIUS), ainsi que des institutions partenaires d’Autriche, de Slovaquie et de Belgique, est coordonné par l’association.
« Nous développons l’offre sur place en mobilisant les personnes ».
« Ensemble, nous voulons développer la formation des adultes dans les villes et les régions des différents pays, et améliorer le niveau de vie des personnes sourdes et malentendantes », ajoute M. Sailer. Il s’agit d’ouvrir les perspectives du groupe social concerné et d’améliorer l’offre globale de formation des adultes en langues des signes. Une dimension élémentaire est celle de la participation. Les personnes sourdes et malentendantes doivent apprendre à discuter avec d’autres et à s’engager. À l’heure actuelle, il existe encore des obstacles très importants, en particulier en ce qui concerne le dialogue avec les entendants.
S’il existe déjà de nombreuses offres au niveau de l’encadrement, ces offres manquent souvent au niveau de la base. Par conséquent, le projet se concentre essentiellement sur les universités populaires et sur des prestataires de formation comparables. Les expériences et les connaissances des meilleures pratiques locales doivent leur donner de nouvelles impulsions. D’après M. Sailer, « nous développons l’offre sur place en mobilisant les personnes. De mon point de vue, la formation des adultes peut contribuer de façon importante à la participation au débat politique. »
La dimension européenne
Pour que ce soit possible, il faut un travail important en vue de la constitution d’un réseau. Alexander Exner, président de la GVIUS à Ingolstadt, pense que c’est précisément le débat au niveau européen qui apportera de nombreux effets d’apprentissage. D’après lui, « l’échange avec des personnes provenant d’autres pays et d’autres cultures nous permet de découvrir beaucoup de choses. Moi-même, cela m’a permis d’apprendre beaucoup et de me convaincre que nous pouvons jouer un rôle de pionnier dans certains domaines, comme dans celui du travail avec la population des migrants et migrantes, par exemple, qui occupe une place importante dans notre ville. »
Réunion du projet, avant le Covid-19 – la manifestation de lancement du projet au début de l’année 2020 (© Net-GEst eV)
Hormis la manifestation de lancement, début 2020, toutes les réunions ont eu lieu en ligne, en raison de la pandémie de Covid-19. Jusqu’à présent, ces réunions ont révélé les différences de situation entre les différents pays participants, déclare M. Sailer. En Belgique, par exemple, la formation des adultes s’appuie fortement sur des médias, comme des vidéos d’apprentissage, par exemple. Pendant la pandémie, cela a été très utile, et cela a également permis de modifier les représentations de ce qu’est la formation des adultes.
Alors que, en Autriche, il existe un écart considérable dans la structure des offres entre les niveaux communal et national, en Slovaquie, la formation des adultes pour les personnes sourdes et malentendantes fait encore ses premiers pas. La diversité des perspectives en découlant a considérablement enrichi la discussion.
Les premiers résultats se font déjà sentir
« Je pense que nous avons déjà réussi à sensibiliser sur la question, même s’il y a encore beaucoup à faire », considère M. Exner. Il souhaite que les personnes concernées parlent plus de leurs expériences, à l’avenir. Partager les meilleures pratiques peut contribuer à développer la confiance en soi et à améliorer les possibilités de participation sociale.
Un bon exemple est l’association des personnes sourdes et malentendantes de Carinthie (Autriche), qui est l’un des partenaires du projet. Par le passé, il n’y avait quasiment aucune offre de formation pour adultes dans cette région. Grâce au projet Erasmus, beaucoup de choses ont changé, et la motivation est élevée. C’est d’autant plus remarquable que le déclenchement de la pandémie de Covid-19 immédiatement après le début du projet n’a pas facilité le travail en commun. M. Exner comme M. Sailer sont impressionnés par la façon dont l’échange a fonctionné malgré tout. En dépit du fait que le contact personnel et la rencontre directe avec la culture n’étaient pas possibles, on a tout de même « ouvert de nouvelles portes ».
Le projet à l’époque du Covid-19
Du fait de la pandémie de Covid-19, les personnes sourdes et malentendantes doivent faire face à des défis importants, explique M. Sailer. D’après lui, les principaux problèmes sont l’accès à des informations actuelles et le port du masque. Par ailleurs, les informations concernant la vaccination ne sont pas toujours accessibles de façon universelle. Le port du masque entrave la communication entre personnes sourdes et malentendantes : en effet, l’expression du visage et les mouvements de la bouche sont des éléments essentiels de la langue des signes, et le masque limite leur perception.
Ce sont en particulier les personnes âgées ne pouvant pas faire usage de la communication moderne qui sont le plus touchées. « Comment est-ce qu’elles peuvent s’en sortir, dans cette situation ? », s’exclame M. Sailer. Pour pouvoir remédier à cette situation, le réseau a lancé une initiative en collaboration avec l’organisation sociale Aktion Mensch, qui apporte son soutien aux personnes âgées pendant la crise du Covid-19 en bâtissant des passerelles de communication.
Conférence vidéo dans le cadre du projet du réseau Netzwerk der Gehörlosen-Stadtverbände e.V. (© Net-GEst eV)
Dans le cadre du projet Erasmus+, M. Sailer et M. Exner veulent recruter d’autres formateurs pour adultes, dans les prochains mois, et les former. Cela permettra de proposer d’autres offres ainsi qu’une amélioration des offres existantes, pour « intégrer » les personnes à l’évolution actuelle. « Nous voulons développer la langue des signes dans tous les contextes de formation et proposer aux personnes sourdes et malentendantes des offres qualifiées, dans tous les situations de vie », affirme M. Sailer.
Praxisbeispiel
Besten Dank für diesen sehr informativen Beitrag. Gerne möchte ich ein Praxisbeispiel für inklusive Erwachsenenbildung Gehörgeschädigter anführen:
Das Evangelische Bildungswerk ebw (München) bietet einige Veranstaltungen mit GebärdensprachdolmetscherInnen an oder stellt eine mobile FM-Anlage bereit.
Im Rahmen von „Verbraucherbildung Bayern“ (gefördert von StMUV) habe ich auch schon eine Online-Veranstaltung („Webinar“) gehalten, an der Gehörgeschädigte teilgenommen haben. Die Übersetzung fand durch GebärdensprachdolmetscherInnen statt.
Mehr Infos unter https://ebw-muenchen.de/artikel/3240/barrierefreiheit sowie unter https://verbraucherbildung.bayern.de/erwachsenenbildung/programmplaner/…