Introduction

Dans une démarche d’accompagnement à l’évolution professionnelle qui s’inscrit dans l’esprit du life design, la réflexion va investiguer toutes les sphères de la vie de la personne. Comme l’expliquent Cohen-Scali et all. (2020), après avoir établi une alliance de travail comme dans tout type d’entretien, il s’agit pour le conseiller d’engager un dialogue au cours duquel la personne réfléchit, avec l’aide du professionnel, sur sa situation présente dans ses différents aspects (le travail, la famille, les relations qui comptent, les loisirs, etc.), mais également sur certaines expériences ou événements passés qui ont compté ou l’ont marqué et sur certaines de ses anticipations pour l’avenir. C’est avec cet arrière-plan méthodologique que nous proposons, dans cet article, des éléments d’éclairage sur la place et le type de loisir en fonction des caractéristiques individuelles des personnes et notamment leur profil RIASEC.

Comme l’expliquent Gaudron et Vautier (2007), Holland posait l’hypothèse que les activités de loisirs ou professionnelles sont choisies sur la base des mêmes facteurs de personnalité et intérêt qui guident le choix d’une profession. En suivant cette idée, Armstrong et Rounds (2008) posent l’hypothèse que :

1. les intérêts de loisirs qui impliquent une interaction avec les gens (par exemple, faire la fête, socialiser) devraient être orientées vers les types Social et Entreprenant ; 

2. les intérêts de loisirs qui impliquent une interaction avec des choses (par exemple, construire et restaurer) ou être à l'extérieur (par exemple, Chasse et pêche, camping et plein air) doivent être orientés vers les types Réaliste et Investigateur ;

3. les intérêts de loisirs qui impliquent des activités créatives (par exemple, les arts et l'artisanat, la littérature et l'écriture) devraient être orientés vers le type Artiste ;

4. les intérêts de loisirs tels que la collection et les activités informatiques devraient être orientés vers le type Conventionnel.

Nous allons voir que ce n’est pas aussi simple, tant dans les études déjà publiées que dans nos propres données. En effet, Armstrong et Rounds (2008) rapportent que leurs résultats peuvent surprendre les experts du modèle RIASEC puisque les intérêts pour le sport d’équipe et le sport individuel montrent une forte corrélation avec le type Conventionnel alors que ce sont des activités physiques ou de plein air que le modèle de Holland associe plutôt au type Réaliste. De même, que le camping et le plein air, le sport d’aventure et le jardinage et la nature qui sont, en termes d’activités professionnelles reliées au type Réaliste sont, en tant que loisirs, associées à mi-chemin entre le type Investigateur et Artiste.

De notre point de vue, plusieurs effets peuvent expliquer ce décalage entre l’application du modèle RIASEC aux activités professionnelles versus aux loisirs.

Tout d’abord, la place des loisirs dans l’ensemble des sphères de vie n’est pas la même pour toutes les personnes. En effet, un loisir peut être un prolongement de l’activité professionnelle, ou bien le loisir peut être au contraire une recherche de contraste par rapport au travail, c'est-à-dire une activité de loisir qui vient compléter le type d’activité que la personne n’a pas dans son métier. Ou encore, comme l’expliquent Masdonati et all.(2020), l’articulation loisir et profession peut donner lieu à des effets de cumul ou de « transfert » de ressources ou de handicaps du travail vers le hors-travail, et inversement. Le choix du loisir, en tant que situation hors-travail, peut revêtir une fonction de palliatif identitaire, notamment lorsqu’une personne cherche dans la famille ou les loisirs des sources de valorisation qu’elle n’arrive pas à trouver dans le travail.

D’autre part, la méthodologie utilisée pour analyser le lien loisirs / RIASEC peut, elle-même, être la source de biais. En effet, dans la plupart des études que nous avons recensées, il s’agit de recueillir les données de passation à un questionnaire RIASEC ET un inventaire de loisirs. C’est le cas, par exemple pour Gaudron et Vautier qui utilisent le Leisure Interest Questionnaire (LIQ ; Hansen, 1998). Dans ce questionnaire LIQ, il est demandé aux participants d'évaluer 250 activités qu'ils aiment ou n'aiment pas. Et si le questionnaire LIQ apparaît très utilisé dans les études scientifiques, il n’en demeure pas moins qu’un grand nombre de catégorisations de types de loisirs, de listes de loisirs et d’auteurs différents ont contribué à construire un foisonnement de référentiels qui rend difficile les comparaisons. Lapointe (2003) recense pas moins de 48 catégories de loisirs, chacune alimentées par des listes de loisirs différents proposées par une trentaine d’auteurs différents … L’auteur propose de synthétiser ce paysage pléthorique en 18 catégories, créant de fait, un nouveau référentiel de loisirs.

De plus, en s’appuyant sur un référentiel fini, cette méthodologie ne laisse pas au répondant la possibilité de s’exprimer librement, avec ses mots, pour expliquer son/ses intérêts pour tel ou tel loisir.

C’est précisément sur ce point que notre source de données va apporter un autre regard sur le lien entre le modèle RIASEC et les loisirs.

Méthodologie

Source des données

Il s’agit des données de passation du questionnaire RIASEC Flash 2. Le RIASEC Flash 2 est construit à partir d’items libellés sous forme d’intitulé d’activité professionnelle. Le répondant n’est donc pas sollicité pour donner son évaluation sur une proposition de loisirs. Les scores sur les 6 lettres RIASEC sont calculés à partir des réponses sur les échelles de Likert pour chaque item. Ce sont ces scores qui vont déterminer le profil RIASEC en deux ou trois lettres.

A la fin du questionnaire, deux parties indépendantes permettent de recueillir des données complémentaires :

• Les caractéristiques du répondant (obligatoire) : genre, âge, qualification et situation (en emploi, en recherche d’emploi, en formation, étudiant, autre

• Des informations complémentaires (optionnelles) : intitulé du métier, degré d’appréciation de ce métier, loisir préféré, le 1er mot qui vient à l’esprit à l’évocation du mot « travail » et l’importance du travail dans sa vie sur un curseur de 0 (pas important) à 100 (très important)

La donnée sur le loisir est donc obtenue uniquement si le répondant souhaite renseigner ce champ. Il s’agit d’un champ type « texte libre ». Le répondant saisit lui-même le texte qu’il estime être la réponse à la question « quel est votre loisir préféré ». Cette précision est importante car il est fréquent de trouver des textes du type « rechercher des solutions » ou encore « je ne sais pas ». Ces deux textes sont difficilement classables dans une catégorisation de loisir.

Sélection et « nettoyage » des données

Les données correspondent aux passations pour lesquelles le répondant a renseigné le champ texte libre « loisir préféré ». Ces passations ont une date supérieure ou égale au 31/03/2023 et inférieure ou égale au 31/03/2024. Il s’agit donc d’une année d’utilisation du questionnaire.

Les données « brutes », telles que saisies par le répondant, sont ensuite « nettoyées » pour sortir le ou les loisirs. Par exemple « Voyage et la lecture » vont devenir deux entrées (« voyage » et « lecture »). Ces deux entrées deviendront deux lignes dans la table de données. Et ces deux lignes seront associées, de la même manière, aux mêmes RIASEC Majeur et mineur du répondant. Ensuite le texte du loisir sera codé avec la fonction « soundex () » qui permet d’attribuer le même code à différentes orthographes du même loisir. 

Atout des données

Il ne s’agit pas d’une évaluation, dans l’absolu, de l’intérêt que pourrait porter un répondant à un loisir dont on ne sait pas s’il le pratique ou pas. Il s’agit bien de recueillir le loisir que le répondant exerce et qu’il présente avec ses mots à lui. 

Cette méthode présente l’atout indéniable d’être au plus près du ou des loisirs que le répondant apprécie et dans lequel il trouve de l’intérêt.

Inconvénient des données

Le traitement par la fonction « soundex() » permet de rapprocher un maximum de loisirs identiques mais orthographiés différemment. Malheureusement, elle n’est pas infaillible et peut laisser de côté quelques différences d’orthographes parce que justement trop différents. Par exemple « photo » et « photographie » vont avoir deux codages différents. Malgré cela, on va donc pouvoir plus facilement sélectionner les 3 codes P300, P320 et P326 pour regrouper respectivement « photo », « photos » et « photographie ». Mais sur une table de plus de 10 000 entrés, il est difficile de repérer des exceptions. Par exemple une saisie du type « foto » va être codée en F300. Par contre « foto » et « photo » ont le même codage « FT » avec la fonction metaphone(). Pour les résultats de cet article, on a donc combiné les deux codages Soundex() et metaphone(). On comprend que cette méthode permet de trouver dans la table, la très grande majorité des orthographes d’un même loisir, mais sans avoir la garantie que nous identifions l’exhaustivité. 

Hypothèse 

Comme expliqué dans l’introduction, il est communément admis que certains loisirs sont plus spécifiques de certains profils RIASEC. C’est le cas lorsque l’on suit l’hypothèse de Holland qui expliquait que les personnes choisissent leur loisir suivant le même modèle d’intérêt RIASEC. Par exemple le sport, et plus précisément l'athlétisme, serait plutôt un loisir du profil REALISTE. Le jeu d'échecs serait plutôt un loisir du profil INVESTIGATEUR. Collectionner, peu importe la nature de la collection, serait plutôt un loisir du profil CONVENTIONNEL. La danse, ou la photographie, seraient préférés par le profil ARTISTE.

Mais nous avons vu que Armstrong et Rounds (2008) rapportent que leur résultats ne confirment pas complètement ce parallélisme des formes. Et c’est aussi le cas pour Dik et Hansen (2008) qui expliquent qu’en tenant compte des travaux en psychologie du travail et de la théorie de Holland (1959, 1997), les profils qui présentent des spécificités dans la sphère des loisirs sont le REALISTE, l’ARTISTE et le SOCIAL, alors que les types qui n'émergent pas clairement comme ayant des spécificités sont INVESTIGATEUR, ENTREPRENANT et CONVENTIONNEL.

L’objectif de cet article est d’explorer l’hypothèse de parallélisme des formes entre activités professionnelles et loisir versus l’hypothèse d’existence de spécificités pour les trois profils Réaliste, Artiste et Social en matière de loisirs, voire d’autres... 

Exploration des données et discussion

Nous disposons de 30 871 entrées à la question « j’indique mon loisir préféré ». Nous utilisons le terme « entrée » et non celui de « répondant » car un même répondant a pu indiquer plusieurs loisirs. S’il en indique plusieurs, alors nous créons dans la table autant de ligne, d’entrée, que de loisirs.

Contrairement à un questionnaire à liste fermée, ici le texte libre permet toute latitude pour le répondant. C’est un avantage quand il s’agit de recueillir tout type de sport, même ceux auquel une liste fermée n’aurait pas pensée. Mais c’est aussi la possibilité pour le répondant de saisir une réponse difficilement compréhensible. C’est notamment le cas des entrés à très faible effectif. Par exemple pour un effectif de 1, on va trouver « tradi », « Vovidam », « tissu » ou encore « spv ». Toutes ces données sont écartées de l’analyse.

Conformément à toutes les études sur les intérêts professionnels, la répartition entre les 6 profils n’est pas homogène dans l’ensemble des données. Comme on peut le voir sur le graphique n°1, les profils Social et Artiste captent à eux seuls, 60 % des entrées de la table. 

Notre approche étant quantitative - le nombre de loisirs pratiqué par les répondants - ce déséquilibre dans la représentation des 6 profils est corrigé par une pondération. Le profil social étant le plus présent dans la table, il sert de référence et une règle de trois est appliqué aux 5 autres profils afin de rapporter leur nombre d’entrées à celui de la référence.

Comme l’explique Nauta (2010), l’une des idées à l’origine du modèle proposé par Holland, était que les types RIASEC pourraient être des prédicteurs utiles des activités de loisirs que les gens apprécieraient. Pour approcher les loisirs « communément admis » pour les profils RIASEC, nous allons nous appuyer sur le questionnaire de Gendre & all (2012). En effet, dans le manuel technique de l’outil O.P.U.S (Gendre & all., 2012) on peut trouver une liste de loisirs prototypiques de chaque profil RIASEC :

• Réaliste : dans ses loisirs, il aime le bricolage, la nature, le sport ou des activités impliquant un engagement physique et il passe pour un « touche-à-tout » habile de ses mains et ingénieux.

Le tableau suivant présente les données disponibles dans notre table des répondants aux questionnaire RIASEC Flash 2.

* Effectif très faible dans la table des données

Le bricolage est effectivement la réponse d’une très grande majorité de profil Réaliste avec quasiment 58%. Mais pour « nature », « sport » et même « musculation », ce ne sont pas les profils Réaliste qui sont les plus représentés mais respectivement Investigateur (25,2%), Entreprenant (27,1%) et Entreprenant également (36,1%).

Ici, nous retrouvons les résultats de Armstrong et Rounds (2008) qui donnaient le loisir « nature » comme étant à mi-chemin entre Investigateur et Artiste et non associé au Réaliste. Quant au « sport » il est plutôt pratiqué par l’Entreprenant alors que dans l’étude de Armstrong et Rounds (2008) il l’était plutôt par le Conventionnel. 

• Investigateur : dans ses loisirs, il aime la lecture d’ouvrages techniques ou scientifiques et des jeux de stratégie comme les échecs.

* Effectif très faible dans la table des données

Pour la lecture, ce sont effectivement les profils Investigateur qui donnent le plus grand nombre d’entrés avec 25,5%. Mais cela reste assez proche des profils Conventionnel et social avec respectivement 23,2% et 22,3%. 

Pour les échecs et l’astronomie, le profil Investigateur est bien le plus présent dans les entrées mais il convient de rester prudent car les effectifs sont très faibles avec seulement 34 et 58 à comparer aux 2164 pour la lecture

• Artiste :  dans ses loisirs, il aime les activités expressives et artistiques comme : l’écriture, la décoration, la musique.

* Effectif très faible dans la table des données

Pour le loisir « écriture » le profil Artiste est bien le plus représenté avec quasiment 31 % des entrées (30,8%). Attention toutefois, car ici également, l’effectif reste faible. Pour la « décoration », la « musique » et la « danse », le profil Artiste est également le plus représenté avec respectivement 34,7 %, 23,2 % et 29,8 %.

• Social :  dans ses loisirs, il aime les activités de groupe, la lecture d’ouvrages relatifs aux sciences sociales et à l’histoire, l’étude des langues étrangères, la participation bénévole à des œuvres caritatives.

* Effectif très faible dans la table des données

Pour la lecture, le profil social est effectivement bien représenté avec 22,3% des entrés. Mais comme nous l’avons vu plus haut, c’est le profil Investigateur qui représente le plus grand nombre d’entrées. Pour le bénévolat, le profile Social est loin derrière le profil Entreprenant avec 1,4 % contre 29%. Il est même le dernier des 6 profils en classement par ordre décroissant. Mais la prudence reste de mise car l’effectif est très faible avec seulement 69 entrées. Il se produit sensiblement le même effet pour « Histoire » qui est deux fois plus présent chez le profil Investigateur que Social. Mais là encore avec un effectif de seulement 59 entrées.

• Entreprenant :  dans ses loisirs, il apprécie le cinéma et des activités à caractère compétitif et prestigieux comme le golf par exemple. 

* Effectif faible dans la table des données

Le profil Entreprenant n’est pas le plus représenté dans les profils appréciant le cinéma, le profil Social le devance de beaucoup avec 20,5%. Il est même avant-dernier avec 14,7 %. Pour les activités à caractère compétitif et prestigieux comme le golf et le ski, il est effectivement bien mieux représenté que les autres profils avec respectivement 43,8 % et 30,4 %. Précisons toutefois que les effectifs peinent à dépasser la centaine après application de la pondération comme expliqué plus avant.

• Conventionnel :  dans ses loisirs, il aime des activités traditionnelles comme jouer aux cartes ou autres jeux de société.

* Effectif faible dans la table des données

Que ce soit pour les jeux de société ou les cartes, le profil Conventionnel est plutôt très devancé par les autres profils. En effet, pour les jeux de société, il apparaît en 4ieme position sur 6, dans le classement par ordre décroissant des effectifs avec seulement 15,1 % contre 23,3% pour le profil Réaliste. Pour les cartes, les chiffres ne peuvent être qu’indicatifs tellement l’effectif est très faible, mais le Conventionnel n’apparaît même pas dans le classement.

Conclusion

Le tableau récapitulatif montre un relatif équilibre entre les loisirs qui respectent l’hypothèse de parallélisme et ceux qui ne la respectent pas. 

* Effectif faible dans la table des données – en vert : loisir conforme à l’hypothèse de parallélisme des formes – en orange : loisir non conforme à l’hypothèse de parallélisme des formes

Mais si on entre un peu plus précisément dans l’analyse des chiffres, on se rend compte que seul le loisir « Bricolage » semble être conforme à l’hypothèse de parallélisme des formes. En effet, Une grande majorité de profils Réaliste (58%) dit pratiquer ce loisir, en fort contraste avec les 5 autres profils. Alors que pour tous les autres, même si le loisir respecte l’hypothèse de parallélisme, il n’en demeure pas moins que les autres profils sont nombreux à déclarer ce même loisir. Par exemple, la musique est bien majoritairement pratiqué par le profil Artiste, mais avec 23% il ne dépasse le profil Social que de 1% et le profil Investigateur de 5%.

Au regard de ces chiffres, il semble difficile de dire qu’une personne apprécie la déclinaison « divertissement » de ses activités professionnelles. Les personnes que nous accompagnons peuvent apprécier des activités de loisir similaires à leurs activités professionnelles tout comme elles peuvent chercher dans un loisir des activités très différentes. Rappelons ici que Tinsley et all. (1993) expliquent que le travail et le loisir sont souvent caractérisés de manière différentes : le travail apparaît plus souvent comme une source d’accomplissement, d’apprentissage et d’altruisme alors que le loisir comme une source de plaisir, de camaraderie, de détente et d’intimité

La prise en compte du/des loisirs dans l’accompagnement à l’évolution professionnelle doit donc faire l’objet d’une investigation à part entière pour comprendre ce que représente cette sphère personnelle chez la personne. Il semble judicieux d’interroger le sens du loisirs pour la personne. Son ou ses loisirs sont-ils un prolongement de leur activité professionnelle, ou bien leur loisir est-il au contraire une forme de contraste par rapport au travail, c’est à dire une activité de loisir qui vient compléter le type d’activité qu’elle n’a pas dans son métier. Cette exploration du sens du loisir doit également tenir compte des autres sphères personnelles de la personne car, il est fort à parier qu’un jeune adulte ne placera pas les mêmes enjeux dans ses loisirs qu’un adulte en fin de carrière recherchant un loisir pour occuper sa retraite.

Pour finir, ce décalage entre les activités de loisirs et le modèle RIASEC devrait éclairer les professionnels dans la prise en compte des loisirs dans l’accompagnement, mais devrait également alerter les constructeurs d’outils d’évaluation des intérêts. En effet, utiliser des items construits à partir de loisirs risque de dégrader la mesure du profil d’intérêt suivant le modèle de Holland.

Références :

Armstrong, P., & Rounds, J. (2008). Linking leisure interests to the RIASEC world of work map. Journal of Career Development, 35(1), 5–22. doi: 10.1177/0894845308317933

Cohen-Scali, V., Pouyaud, J., Guichard, J. (2020). Les méthodes de Life Design pour la construction de soi et l’orientation professionnelle des adultes émergents. In J. Masdonati, K. Massoudi & J. Rossier (Eds.), Repères pour l'orientation (pp. 19-48). Antipodes. https://www.antipodes.ch/telechargement_pdf/masdonati-massoudi-rossier_reperes-pour-l-orientation_978-2-88901-977-9_10.33056-ANTIPODES.11551.pdf 

Dik, B. J., & Hansen, J.-I. C. (2008). Following Passionate Interests to Well-Being. Journal of Career Assessment, 16(1), 86-100.

Gaudron, J., & Vautier, S. (2007). Analyzing individual difference in vocational, leisure, and family interests: A multitrait–multimethod approach. Journal of Vocational Behavior, 70, 561–573.

Gendre, F., Capel, R., Dupuis, M., Vaudroz, C. & Zanetti, C. (2012). O.P.U.S. (Orientation Professionnelle Unifiée et Synthétique), Une analyse fonctionnelle des intérêts professionnels par le biais de préférences pour des verbes et des métiers. MANUEL PRATIQUE. Université de Lausanne.

Hansen, JC (1998). Questionnaire d'intérêt pour les loisirs. Saint-Paul, Minnesota : JCH Consulting.

Holland, J. L. (1959). A theory of vocational choice. Journal of Counseling Psychology, 6, 35-45.

Holland, J. L. (1997). Making vocational choices: A theory of vocational personalities and work environments (3rd ed.). Odessa, FL: Psychological Assessment Resources

Lapointe, M.C. (2003). L’éducation au loisir : un test des modèles direct et indirect de prédiction des intérêts de loisir. Mémoire présenté à l’université du Quebec à Trois-Rivières comme exigence partielle de la maîtrise en loisir, culture et tourisme

Nauta, M.M. (2010). The Development, Evolution, and Status of Holland’s Theory of Vocational Personalities: Reflections and Future Directions for Counseling Psychology. Journal of Counseling Psychology, 57(1), 11-22

Tinsley, H. E. A., Hinson, J. A., Tinsley, D. J., & Holt, M. S. (1993). Attributes of leisure and work experiences. Journal of Counseling Psychology, 40, 447–455.